Le groupe caennais Gablé a passé la semaine sur la scène de Jean-Carmet. Mais une résidence, à quoi ça sert ?
Thomas Chateau, directeur de l’Excelsior : « Il y a toujours eu des mises à disposition de la salle pour des projets, filages ou répétitions, sur des temps très courts. » La régie Excelsior a essayé de structurer un peu plus l’accompagnement de musiciens, en soutenant les projets locaux : Sebkah Schott, il y a deux ans, Jungle Book, ou Sewa à l’automne.
« À côté de ça, on essaie d’avoir des rendez-vous plus réguliers, sur des artistes qu’on programme et auxquels on propose des résidences plusieurs mois à l’avance. » Comme Fantazio et René Lacaille l’an dernier, les Elles, et là, Gablé. « On s’arrange pour avoir une équipe technique qui les accompagne, prendre en charge les repas, le logement. » La salle étant très utilisée, il faut profiter des vacances scolaires. On peut alors y enfermer un groupe pendant dix jours sans problème. Notamment pour préparer une tournée.
Côté financement, « on a réussi à avoir une subvention du centre national de la variété - pour Gablé, c’est 3 500 € - qui aide le producteur à payer le groupe, et nous, à le prendre en charge. Ça donne des conditions sereines pour travailler. »
Prochaine résidence, The Patriotic Sunday (Nantes), dans le cadre du dispositif régional Artistes en Scène, par le biais du partenariat avec Trempolino.
Sixième album et une tournée
Le trio caennais Gablé sort son sixième album et part en tournée dans une semaine et demie. Ils ont passé la semaine à travailler sur la scène de Jean-Carmet. « Nous avions besoin d’un lieu pour répéter et finaliser nos morceaux, explique Matthieu, chanteur sorcier du groupe, ailleurs qu’à la maison. Besoin d’une infrastructure pour bosser la lumière, qui ne revêtait pas autant d’importance pour nous auparavant. On a deux techniciens lumière, dont Maurice l’Ampoule, du Mans, et un technicien son. Ça nous permet de voir physiquement la mise en place musicale, qui fait quoi, quels morceaux ont besoin d’être calmes et ceux qui le seront moins. »
Une journée type : « Le matin, on bosse chacun nos parties au calme. On retravaille ça dans la journée entre nous et le soir, on met ça en scène avec le travail de lumière. » Pour voir le résultat ? Gablé sera en concert à Jean-Carmet le 26 mai.
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