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22 octobre 2009 - Grenoble (38) - La Bobine

dimanche 1er novembre 2009, par Lyonic

Compte-rendu de l’auteur de ce site...

Ce jeudi 22 octobre 2009, il pleut sur Grenoble. J’arrive à la bourre, en sortant du boulot et après une heure de voiture au départ de Lyon. Je fini par trouver l’adresse de la Bobine, ce bar/restaurant/salle de spectacle/studio d’enregistrement situé dans une ancienne usine, proche du centre. Le concert commence vers 20h45. La petite salle à l’étage est pleine, le concert est complet, et tout le monde est assis à même le sol. Quelques privilégiés ont trouvé des chaises sur les bords, et on se tasser un peu plus pour caser les retardataires. Je trouve une place à deux mètres et à gauche de la scène, parfaite !

Le spectacle commence, en musique. La nuance est importante, tant Joseph oscille entre théâtre et concert. Ce premier morceau à l’orgue donne l’ambiance, Pascaline/Joseph n’est pas encore sur scène. Puis elle/il arrive. Ses grands yeux, son charisme dans sa robe verte et bleue rendent le public muet, dans un silence quasi religieux plein de respect pour l’actrice. Cet étrange silence ne sera presque pas rompu de tout le spectacle, comme au théâtre... C’est étrange, alors que je brule d’envie d’applaudir, je me retiens pour ne pas me faire remarquer.

Les scènes s’enchainent autour de la dualité du personnage, tantôt jeune femme perdue dans son huis clos d’appartement, tantôt vieux dégueulasse perdu dans son monde d’obscènités. La prestation de Pascaline est impressionnante, elle alterne les deux personnages avec aisance, la transition se faisant derrière un vague paravent, ou en tournant le dos au public le temps de mettre une barbe postiche.

La fragilité de Joseph femme, tourmentée par son physique, par ses séances de maquillage ou d’habillage, est régulièrement ponctuée par Joseph homme et par la ritournelle en voix off "What’s your name ? My name is Joseph". Joseph femme tombe violemment au sol à plusieurs reprises, incapable d’assumer sa bisexualité, suggérant peut-être une dépendance morbide à des substances nocives. Joseph homme se déplace lentement, se soulage contre un lampadaire ou se vautre, en peignoir, dans son vieux fauteuil.

Presque tout l’album Joseph est exploité dans le spectacle. La transe nippone d’"Abe Sada" est particulièrement marquante, comme les cris de Pascaline sur "Joseph", ou, plus dramatiquement, "la Dolce Vita". Ce morceau de variété détonne dans ce sombre contexte, et Pascaline en profite pour nous montrer ses talents de danseuse disco alors que le titre est joué en playback, et elle à contre-chant, a capella, face au public qui s’est un peu réveillé. Or, la chansons se termine sur les cris de désespoir panique de Joseph femme, cherchant désespérément son "Bijou", son "Amore mio" qui semble avoir disparu mais qui n’existe finalement que dans son esprit. "Pamela Brown" nous montre Pascaline en perruque abondante blonde, un air de Naomi Watts qui danserait lassivement sur son fauteuil dans une ambiance tirée de Blue Velvet.

Le spectacle se termine par la Robe Rouge, un peu ouverte sur le destin d’on ne sait pas vraiment qui, et dont on ne saura jamais vraiment pourquoi sa vie se termine aussi tragiquement.

Après une heure et quart de spectacle, le public se manifeste dans un tonnerre d’applaudissements largement mérités pour Pascaline, Laurent et Dorothée. Puis la salle se vide peu à peu, et je reste avec eux quelques instant, avant mon tête à tête avec Pascaline, à suivre ici.

Lyonic

Sources : http://projetbob.free.fr/les_elles_...

Portfolio

Billet Grenoble 2009 10 22
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